mercredi 2 juillet 2025 à 19:39
Co-fondatrice de Pinstrap. J’aime les pixels bien placés, les mots bien sentis, et les concepts qui laissent une trace (dans la tête, pas dans l’atmosphère). Dotée d'un humour indéniablement violent, je vulgarise les sujets complexes pour que chacun, même le plus éclaté, comprenne les sujets relatifs à la com'/ marketing/ design/ tech etc. En gros je vous facilite la vie et vos projets de fac ou d'école de commerce.
Pour que tes designs frappent fort, mise sur des principes psychologiques solides, à savoir ajuster souvent la typographie (overshoot, tracking), jouer avec la hiérarchie visuelle et le contraste des couleurs, arrondir les formes avec parcimonie, exploiter l’illusion de saliency, et n’oublie pas l’accessibilité. Des détails invisibles, mais bien puissants. On te les explicite juste ici :
En typographie, les lettres rondes de taille nominale comme « O », « C » ou « Q » paraissent visuellement plus petites que les lettres carrées (comme « X » ou « H ») si elles comptent exactement la même taille. Pour corriger ça, les designers appliquent un “overshoot”, c’est-à-dire qu’on élève légèrement les ronds de 1 à 3 % pour un rendu visuel équilibré.
Le cerveau humain reconnaît les formes et ensuite les égalise. Mais si un “O” ne “touche” pas visuellement la ligne d’écriture autant qu’un “X”, il est subconscientement perçu comme plus petit. C’est une illusion perceptive, ancrée dans la façon dont nos yeux segmentent les formes, et Dieu merci l’overshoot corrige cette faille, sans que l’utilisateur ne sache pourquoi. Il sent simplement que c’est “juste”, au feeling.
L’overshoot consiste donc à étendre légèrement les parties hautes et basses d’une lettre, dans notre cas de l’“O” de 1 à 3 % au-delà des repères standards (cap-height ou baseline). Cette technique permet de contrecarrer l’illusion visuelle selon laquelle le rond paraîtrait trop petit. Selon le typographe Peter Karow dans Digital Formats for Typefaces, le réglage optimal se situe à environ 3 % pour le “O” et 5 % pour le “A”.
De plus, augmenter légèrement l’espacement entre lettres (tracking) améliore la lisibilité et évite les erreurs de lecture, car c’est bien connu, un texte bien espacé, c’est un cerveau apaisé (ce dernier identifie instantanément la forme correcte, sans effort).
Les typographes recommandent un overshoot de 1 à 3 % de la hauteur (x-height ou cap-height) pour les formes rondes.
Sarah Barton précise que ce réglage est crucial à plusieurs tailles de police, et affecte autant le rendu typographique que l’impact du branding.
Dans des polices destinées à l’écran (UI, mobile), l’overshoot est souvent plus prononcé, pour compenser la résolution limitée et améliorer la lisibilité.
Ouvre ta police en cours (dans Illustrator ou SKETCH ou Figma ou whatever).
Sélectionne le “O”, “C” ou “Q” et augmente sa hauteur de 2 %.
Compare visuellement avec les lettres “X”, “H” : le “O” doit paraître identique, pas plus petit.
Vérifie sur un texte d’environ 16–20 px : si besoin, ajuste entre 1 et 3 %.
Et petit bonus hyper sympa : ce réglage dépend aussi de la taille et du style de police, fais un zoom basique (“squint test”) pour voir si ton “O” est visuellement aligné avec les autres.
→ Le “squint test” c’est cette petite astuce magique que les designers utilisent pour capter en un instant la hiérarchie visuelle de leur page web. En gros, tu plisses les yeux jusqu’à ce que tout devienne flou, et tu regardes bien ton écran. Ce qui va ressortir, ce sont les trucs que tes visiteurs vont voir en premier.
En entourant un bouton ou une icône de mini-formes plus petites, tu donnes l’impression que l’élément central est plus grand, plus important. Cela repose sur l’illusion d’Ebbinghaus, un petit hack visuel vraiment puissant et traître, confirmé par des études perceptuelles et usable design, un coup simple pour captiver l’attention d’un coup d’œil.
Également appelée “Cercles de Titchener”, c’est une illusion perceptive vieille de 120 ans (un cercle entouré de cercles plus grands paraît plus petit que le même cercle entouré de cercles plus petits).
Le détail visuel ? En design, ça signifie que si tu entoures ton bouton d’un halo de micro‑formes plus petites, il paraît plus dominant,” sans augmenter la taille réelle.
Une méta-étude de Jaeger & Klahs (2015) a montré que plus tu mets de formes autour du centre, plus l’illusion est forte, jusqu’à 20 % de perception amplifiée avec 13 petits cercles par rapport à un seul.
Encadre ton bouton cliquant (ou icône) de 6–10 petits points uniformes, à 20–30 % de sa taille.
Laisse un espace suffisant (distance de 1–1,5× le diamètre du bouton).
Choisis un couleur neutre pour les formes secondaires, afin que le regard fixe toujours le centre.
Teste : un split‑test chez CXL a observé une augmentation de 8–12 % du CTR simplement avec ce design. C’est un signe. Take it.
La théorie de la Gestalt enseigne que notre cerveau regroupe automatiquement les éléments qui sont proches, similaires voire alignés. En alignant intelligemment tes contenus, titres, icônes, images, tu facilites une lecture fluide et orientée. Et de ce fait, l’œil va suivre naturellement ton parcours visuel, sans te forcer à créer des effets tape-à-l’œil.
La proximité est un pilier de la Gestalt, c’est son essence : des éléments proches sont perçus comme un groupe unifié, même s’ils diffèrent par couleur ou forme. Une étude d’Aguayo sur l’eye-tracking montre que cette proximité réduit les mouvements oculaires inutiles et augmente le temps de fixation sur l’essentiel. En pratique, rapproche les textes liés à une image ou un bouton et ton interface devient plus lisible, sans effort supplémentaire.
La continuité indique à l’œil de suivre une ligne ou un contour, une façon d’orchestrer la lecture sans soubresauts (mouvement brusque et irrégulier t’as compris). Si tu alignes tes titres, CTA et illustrations sur une ligne invisible, tes visiteurs comprennent intuitivement le flux de contenu. Les données montrent que cette continuité réduit le temps de “saccade” (mouvement brusque et irrégulier, à la “soubresauts”) inutile et oriente l’attention vers les éléments importants.
Appliquer le principe de similarité, formes, couleurs, typographies similaires etc encourage la reconnaissance de patterns. Une étude de 2003 (Woodman & al.) démontre que la mémoire visuelle à court terme est facilitée quand les éléments sont regroupés visuellement. En UI, ça signifie que des boutons identiques ou des titres stylisés de la même manière forment un parcours intuitif.
Le principe figure‑fond aide l’œil à distinguer les zones importantes, comme tes CTA, du reste de l’interface. Utilise un contraste net ou un espace négatif pour créer ce fond visuel. Et là bim, ton message principal devient perceptible instantanément, tel un fond musical qui démarre doucement pour mieux capter l’attention.
Même si un élément n’est pas fermé graphiquement, le cerveau le complète instinctivement grâce à la clôture perceptive. Les eye-tracking révèlent que les logos ouverts, comme celui de Starbucks par exemple (on boycott) attirent autant l’œil que les logos fermés, tout en donnant une impression de confort et de modernité. Applique ça, crée des cadres visuels implicites autour d’images ou groupes d’informations.
De surcroît, une étude de l’International Design Journal (2023) sur l’affichage extérieur a mis en avant que les compositions respectant les principes de Gestalt entraînent moins de fixations inutiles, plus de temps passé et une meilleure lisibilité globale. En d’autres termes, ton design devient non seulement esthétique, mais efficace, guide naturellement l’œil et booste l’engagement. Que demande le peuple ?
Un contraste visuel fort agit en mode pré-attentif, captant l’œil avant toute réflexion consciente. Ainsi, tes éléments clés (boutons, icônes, alertes), deviennent immédiatement visibles et compréhensibles. On obtient à la fin une navigation plus fluide, un temps de tâche réduit, de la frustration en baisse… sans efforts de réflexion côté utilisateur.
Le traitement pré-attentif nous permet de repérer quasi-instantanément des éléments qui se détachent visuellement. Des chercheurs (Michalski & Grobelny, 2012) ont démontré que les utilisateurs effectuent une recherche visuelle beaucoup plus rapidement lorsque les objets clés se distinguent facilement par leur couleur, jusqu’à 30 % de gains de performance sur des tâches de sélection.
Par ailleurs, une étude menée sur des icônes d’interface révèle que les combinaisons blanc sur noir produisent la meilleure lisibilité, suivie de blanc sur bleu, le tout mesuré via des temps de réponse et des niveaux de charge cognitive.
En soi, plus le contraste est élevé, plus l’icône est repérée vite, tes interactions sont efficaces et perceptibles même sous pression ou lors d’une navigation rapide.
Au-delà de l'efficacité visuelle, le contraste fort est une exigence pour l’accessibilité. Le standard WCAG recommande un ratio minimum de chez minimum de 4,5:1 pour les textes normaux et 3:1 pour les gros titres ou boutons. Ça garantit une lecture accessible à tous, y compris personnes malvoyantes ou en situation de forte lumière.
Une étude de la NASA Ames Research Lab (c’est pas rien) précise que le luminance contrast est l’un des critères clés pour la lisibilité des symboles et textes, avec des gains mesurables sur la performance des tâches. Autrement dit, le contraste est à la fois un AGENT DE PERFORMANCE et un signe de professionnalisme.
CTA & icônes : privilégie les couleurs fortement contrastées avec l’arrière-plan (blanc sur foncé, ou inverse).
Codes couleur : utilise des outils de vérification comme WebAIM Contrast Checker pour valider ratios minimum 4,5:1 et plus.
Graphiques & textes : assure-toi que chaque élément graphique ressort suffisamment, car ça diminue le temps de lecture et améliore l’accès à l’information. Le cerveau ne se triture pas à essayer de comprendre.
Testing inclusif : simule la daltonie et teste tes interfaces pour garantir la visibilité à tous (expérience sociale en plus).
Déjà, savoir de base, tes coins définissent l’ambiance :
Arrondis doux (4–8 px) vont naturellement évoquer confort, chaleur et modernité, très utiles sur boutons ou interfaces mobiles.
Angles nets (0–2 px) apportent professionnalisme, structure et focus, parfaits pour encadrer du contenu ou des environnements sérieux.
Les formes courbes sont perçues comme “sécurisantes ” et plus faciles à traiter, et c’est ce que l’on appelle communément le contour bias. Le cerveau humain va préférer naturellement les courbes aux angles vifs, alors qu’au contraire, les bords anguleux évoquent de la rigueur et du sérieux, parfois même un signal d’alerte (comme les formes dans la nature associées au danger). Toi tu peux utiliser cette dualité en optant pour du courbe afin d’inspirer la confiance, mais garde l’angle là où tu veux marquer l’autorité ou créer un espace fonctionnel.
Des études UX, notamment celle de Cieden, montrent que les boutons arrondis ont des CTR supérieurs de 17 à 55 % comparés à des boutons anguleux. En parallèle, l’article de UXPA en 2024 explique comment les formes arrondies renforcent la perception de convivialité, la facilité d’utilisation, et même la propension des utilisateurs à accomplir une action, comme cliquer ou faire un don.
Selon le Corner Dynamics Principle, les angles arrondis attirent l’œil vers le centre, tandis que les angles droits fixent le regard sur les limites de la zone, idéaux lorsqu’il s’agit de frames informatifs, parce qu’au final, les utilisateurs “ressentent” la différence sans y penser. Tu structures visuellement tes priorités sans paroles.
En clair (c’est cadeau) :
Élément | Rayon | Effet recherché |
---|---|---|
CTA, boutons | 4–8 px | Engagement, confort, incitation à cliquer |
Cartes, conteneurs | 2–4 px | Hiérarchie, sérieux modéré, équilibre |
Interfaces pro | 0–2 px | Éditeur, interface entreprise, sérieux visuel |
L’effet de position sérielle, identifié par Hermann Ebbinghaus, signifie que notre mémoire se concentre sur le début (primacy) et la fin (recency) d’une séquence, oubliant presque tout depuis le milieu. En design, ça veut dire : place tes éléments clés au début et à la fin de ton interface pour maximiser leur impact.
Le primacy effect : on se souvient mieux des tout premiers éléments parce qu’ils sont encodés en mémoire à long terme.
Le recency effect : on retient les derniers éléments car ils sont toujours en mémoire à court terme, sans être remplacés.
Des chercheurs comme Murdock (1962) et Glanzer & Cunitz (1966) ont confirmé que ce biais s’applique aussi à l’interface utilisateur.
Objectif | Où placer l’élément ? | Pourquoi ? |
---|---|---|
Navigation principale | En haut ou en bas | Mémorisation plus forte, naturel dans l’usage |
CTA, promotions, alerts | Début et/ou fin de page | Facilite la prise de décision immédiate |
Menus & listes succinctes | 3 à 5 items maximum | Moyen de la liste oubliée ; début/fin retenus |
— Guide de navigation : Instagram ou Twitter gardent “Accueil” en premier et “Profil” en dernier pour ancrer ces actions.
— Pages produit : souvent, les avantages clés sont au top et les CTAs stratégiques en bas pour une décision finale. Logique me diras-tu.
Les 1ers éléments bénéficient d’une attention plus importante, moins de distractions.
Les derniers restent présents dans la mémoire active lorsque l’utilisateur agit ou clique.
Les éléments du milieu, eux, sont systématiquement oubliés.
Un design plaisant fait intuitivement percevoir une interface comme plus facile à utiliser, même si ce n’est pas objectivement le cas. Ce biais cognitif (l’aesthetic–usability effect si tu suis toujours), influence l’engagement, la patience des utilisateurs et leur confiance, révélant que la forme précède la fonction dans l’esprit humain.
Le concept, introduit par Kurosu & Kashimura en 1995 avec des interfaces ATM, démontre que les gens jugent les interfaces “plus utilisables” simplement parce qu’elles sont attractives, et ce même en présence de bugs évidents. En gros on pardonne l’erreur si c’est beau.
Le Nielsen Norman Group le confirme : un design agréable rend les utilisateurs plus tolérants face aux imperfections, voire fait oublier les difficultés.
Cette relation est appuyée par des études plus récentes, notamment par des résultats montrant une corrélation proche de 0,79 entre l’esthétique et la facilité perçue . Ça prouve que plus l’expérience visuelle est fluide, plus l’interface est jugée intuitive.
Selon la processing fluency theory, ce qui est agréable à traiter visuellement est ressenti comme meilleur.
→ Comment en tirer parti ? :
Practice | Effet attendu |
---|---|
Design visuel soigné (couleurs, formes, typographies cohérentes) | Augmente la confiance perçue |
Tests utilisateurs en basse fidélité | Révèlent les vrais problèmes, pas seulement l’effet “beurk j’aime pas” |
Utilisation ciblée de visuels attractifs | Améliore la 1ère impression sans masquer les obstacles critiques |
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