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Pollution Digitale : et si ton scroll avait un prix ?

mercredi 14 mai 2025 à 16:08

Pollution Digitale : et si ton scroll avait un prix ?

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I. Et si ton scroll avait un prix ?

A. Un like de plus, une trace de carbone en plus

On dit que le web est immatériel. Pourtant, chaque story visionnée, chaque carrousel sauvegardé, chaque TikTok laissé tourner en boucle dans un silence de culpabilité génère bel et bien une empreinte carbone. Selon l’ADEME (2021), la navigation web représente 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre qui pourrait doubler d’ici fin 2025 si rien ne change.

Et non, ce n’est pas juste Netflix et les emails de ta boîte pro. Un simple scroll sur Instagram ou LinkedIn consomme entre 1,5 et 3 grammes de CO₂ par minute, selon les estimations de The Shift Project. Tu scrolles 30 minutes dans le métro ? En CO₂ c’est comme faire tourner une ampoule LED pendant 3 jours. Rien que ça.
Maintenant que tu sais que chaque like émet du CO₂ (vraiment), le scroll infini d’un utilisateur moyen sur 1 mois = l’équivalent CO₂ d’un trajet Paris – Lyon en voiture. Et toi tu pensais juste traîner sur Insta.

Le parcours d’un like est invisible. Voici comment cela fonctionne :

  • 1. Transmission de données : ton like = une requête envoyée aux serveurs de Meta (ou autre plateforme). Cette requête contient : ton ID, le post concerné, la date, ton device, ta géoloc, etc. Elle est cryptée, packée, et transmise… via Internet.

  • 2. Réseaux de communication : ta requête traverse : réseaux mobiles → antennes → routeurs → câbles sous-marins → data centers.
    Chaque étape consomme de l’électricité, et donc produit du CO₂ (surtout si l’électricité est fossile).

  • 3. Traitement dans un data center : le data center reçoit ton like, le traite, l’enregistre, le répercute → sur le post → sur l’algorithme → dans les bases de données.
    Et il fait ça pour des millions de likes par seconde. Ces centres tournent 24/7, consomment énormément de courant et doivent être refroidis en permanence.

  • 4. Réponse renvoyée à ton appareil : ton like s’affiche. Ton téléphone vibre. Le post est mis à jour. Encore de la bande passante. Encore du CPU. Encore de l’énergie.

II. Pollution numérique : où sa cache la vraie surcharge ?

A.1 🖥️ Le poids du design web

Un site mal optimisé, c’est comme une valise trop lourde, tout le monde va galérer. Or, en 2024, la moyenne du poids d’une page web a dépassé les 2 Mo, soit 4 fois plus qu’il y a 10 ans selon HTTP Archive. Pourquoi ? Vidéos autoplay, sliders inutiles, 15 polices Google Fonts et ce bon vieux plugin météo ou je ne sais quoi qui sert littéralement à que dalle.

Le résultat ? Plus de bande passante utilisée, plus de serveurs sollicités, plus d’énergie dépensée. Google l’a compris : il favorise désormais les sites légers, rapides et bien compressés (Core Web Vitals). Si tu veux en savoir plus sur ce que Google aime comme sites, nos articles sur les sites sur-mesure vs CMS et les sites moches convertissent mieux que les beaux vont te régaler en informations et réponses. Vas-y clique.

A.2 ☁️ L’invisible mais très concret : les serveurs

80 % de l’énergie liée au digital est invisible pour l’utilisateur final. Les datacenters (coucou OVH, AWS, Google Cloud) tournent jour et nuit. Et ce ne sont pas des petites machines. Un datacenter moyen consomme autant d’électricité que 30 000 habitants (source : GreenIT.fr).

Et la vidéo dans tout ça ? Visionner 10 minutes de vidéo HD émet en moyenne 1 g de CO₂ par seconde. Oui, même les Reels où quelqu’un épluche une mangue avec ses dents.

Donc au final, quand on te dit “cloud” aujourd’hui, tu ne penses plus à légèreté, éther, évasion.


Parce qu’en vrai, c’est :

  • Des entrepôts géants, bourrés de câbles, serveurs, disques durs qui consomment plus d’électricité qu’un pays entier (ex Espagne cf The Shift Project) .

  • Plus de 8 millions de data centers dans le monde (Data Center Map, 2023), où chacun peut faire la taille de plusieurs terrains de foot et contient des dizaines de milliers de serveurs qui tournent 24h/24, 365j/an.

Les datacenters représentent 1 à 1,5% de la consommation électrique mondiale (IEA, 2022).
Avec l’IA générative, les besoins en calculs et stockage vont être multipliés par 5 d’ici 2030 (IEA, 2023). Pour refroidir les machines, certains datacenters consomment jusqu’à 25 millions de litres d’eau potable par mois (The Guardian, 2023).

Et pour construire un data center ?

  • Entre 7 000 et 20 000 tonnes de béton et d’acier.

  • Des dizaines d’hectares de terres artificialisées.

  • Une production massive de CO₂ dès le jour 1 du chantier.

Et tout ça, pour stocker :
➡️ Tes photos floues de 2016.
➡️ Les vidéos TikTok “à regarder plus tard”.
➡️ Des copies de copies de copies (parce que “au cas où”).

ℹ️💡 → Une image générée par IA (ex Midjourney, DALL·E, etc.) peut consommer jusqu’à 3 000x plus d’énergie qu’une recherche Google. Un chatbot IA, c’est comme une visio qui tourne en fond. En continu. Même quand tu ne parles plus.
Et en 2027, l’IA générative pourrait représenter 10% de toute la consommation d’électricité mondiale des datacenters.

En gros, tu tapes “
dessine-moi un écureuil cyberpunk”, et une ferme de serveurs chauffe quelque part dans l’Arizona.

👁😔🏜 (c’est juste pour l’exemple).

III. UX, design, sites web : tout est politique

A. Le minimalisme n’est pas qu’une tendance

Chez Pinstrap, on prône un design utile, sobre, ciblé. Pourquoi faire charger une animation 3D en landing page si 95 % de ton trafic quitte le site au bout de 3 secondes ? Un bon design ne dit pas “regarde-moi “, il dit “trouve ce que tu veux, vite, sans polluer inutilement“.

En somme, un site bien pensé, c’est :

  • Moins d’allers-retours serveur.

  • Moins de ressources chargées inutilement.

  • Une meilleure accessibilité, donc moins de perte de temps côté utilisateur.

La vitesse, c’est du SEO. L’optimisation, c’est de l’éthique. Et l’éthique, c’est bankable.

B. 🌳 Le design éco-responsable, c’est aussi mental

Trop d'infos = surcharge cognitive. Et qui dit surcharge cognitive dit : + de temps passé, + de scroll inutile, + de pollution. En psychologie UX, on parle de friction évitable. Le bon design aide à décider plus vite, et donc à consommer moins de bande passante. CQFD.

IV. Chiffres clés pour une prise de conscience (et un vrai impact)

  • En 2023, chaque internaute a généré en moyenne 414 kg de CO₂ liés à sa consommation numérique (Carbon Literacy Project).

  • 1 email avec pièce jointe = 19 g de CO₂

  • Une recherche Google ? Environ 0,3 g de CO₂

  • 1h de scroll sur Instagram équivaut à 130 g de CO₂, soit l’équivalent d’un trajet en bus de 1 km.

  • Le poids moyen d’un site e-commerce = 3,5 Mo ; un site éco-conçu = moins de 1 Mo.

V. Ce qu’on peut (vraiment) faire

  • Limiter les plugins inutiles et préférer des librairies JS légères.

  • Optimiser les images (merci le format WebP). C’est vraiment un conseil d’une importance internationale. Compressez vos images folks !

  • Réduire les vidéos autoplay sur la home.

  • Minifier les CSS/JS, utiliser des CDN sobres.

  • Éviter le contenu « fluff », qui fait perdre du temps et du poids.

Tu veux un site qui fait du bruit dans les SERP mais pas dans l’atmosphère ? Tu sais qui appeler 👋 (nous genre Pinstrap quoi).

VI. Et si on intégrait tout ça à une charte RSE ? (ça existe pas, mais imagine quand même)

Trop souvent, la responsabilité sociétale des entreprises se limite à éteindre les lumières à 19h et à imprimer en recto-verso. Mais en 2025, une RSE cohérente ne peut plus ignorer le digital. Il est temps d’injecter un peu d’éthique numérique dans les clauses classiques. Ça peut se jouer à quelques détails banals, exemple des PDF de 48 pages full HD envoyés « pour impression ». Prévoir une version print-friendly des docs, sans fond coloré, sans images lourdes, avec police sans serif simple, et marges automatiques c’est simple et de surcroît ça fait plus sérieux.

Une “charte RSE digitale” pourrait inclure, par exemple : l’usage exclusif de serveurs alimentés par des énergies renouvelables, la suppression automatique des emails obsolètes au bout de 12 mois, la création de supports web nativement accessibles et allégés, la limitation des vidéos hébergées en autoplay, ou encore l’interdiction des formats publicitaires énergivores. Et même limiter les newsletters par défaut, bannir les chaînes d’emails internes de 36 réponses pour un “ ok “, instaurer des politiques internes de communication asynchrone (type Slack + Notion bien configuré). Chaque email de moins, c’est littéralement du carbone en moins.

Côté outils, pourquoi ne pas privilégier des services moins polluants comme des moteurs de recherche écologiques (Ecosia, Lilo…), des plateformes d’hébergement bas-carbone, ou des systèmes de visio qui compressent sans perdre en qualité ?

Et pourquoi même ne pas afficher la consommation carbone estimée d’un site ou service directement dans le dashboard analytics ? Comme le Nutri-Score, mais pour ton backend. Il existe déjà des outils comme GreenFrame, EcoIndex ou WebsiteCarbon. Les inclure dans les reportings devient une marque de transparence autant qu’un levier pédagogique.

On en parle du reconditionnement et des achats responsables ? Pas directement digital ? Si. Un laptop reconditionné consomme 80 % de ressources en moins qu’un neuf. Même logique pour les smartphones, serveurs internes, voire mobiliers tech.
Just sayin’.

Bref, repenser le digital comme un pilier RSE à part entière, pas comme une colonne oubliée au fond du fichier Excel de la direction QSE.

On se quitte sur notre merveilleux et charismatique CTA en image :

Table des matières
  • I. ET SI TON SCROLL AVAIT UN PRIX ?
  • A. Un like de plus, une trace de carbone en plus
  • II. POLLUTION NUMÉRIQUE : OÙ SA CACHE LA VRAIE SURCHARGE ?
  • A.1 🖥️ Le poids du design web
  • A.2 ☁️ L’invisible mais très concret : les serveurs
  • III. UX, DESIGN, SITES WEB : TOUT EST POLITIQUE
  • A. Le minimalisme n’est pas qu’une tendance
  • B. 🌳 Le design éco-responsable, c’est aussi mental
  • IV. CHIFFRES CLÉS POUR UNE PRISE DE CONSCIENCE (ET UN VRAI IMPACT)
  • V. CE QU’ON PEUT (VRAIMENT) FAIRE
  • VI. ET SI ON INTÉGRAIT TOUT ÇA À UNE CHARTE RSE ? (ÇA EXISTE PAS, MAIS IMAGINE QUAND MÊME)

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Soumeya Hadji
Soumeya Hadji

Co-fondatrice de Pinstrap. J’aime les pixels bien placés, les mots bien sentis, et les concepts qui laissent une trace (dans la tête, pas dans l’atmosphère). Dotée d'un humour indéniablement violent, je vulgarise les sujets complexes pour que chacun, même le plus éclaté, comprenne les sujets relatifs à la com'/ marketing/ design/ tech etc. En gros je vous facilite la vie et vos projets de fac ou d'école de commerce.

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