samedi 10 mai 2025 à 17:20
Quand il s'agit de créer un site web, deux grandes écoles s'affrontent aujourd’hui. Bienvenue dans l'arène. D’un côté : les CMS prêts-à-porter — WordPress, Webflow, Wix pour les téméraires. De l’autre : les sites codés sur mesure, ligne par ligne, comme un costume fait main.
Tu hésites ? Ce n’est pas une bataille d’égo. C’est une guerre de performance, de référencement, de crédibilité — et accessoirement, de patience nerveuse côté utilisateur.
Et surtout, pourquoi ce choix influence directement ton référencement et tes conversions ? Accroche-toi, on décode tout ça.
Il était une fois un entrepreneur motivé. Il voulait un site web. Il a tapé « créer site pro pas cher » sur Google. Il a trouvé WordPress. Et puis il a glissé. Un thème sympa. Quelques plugins. Une extension pour traduire. Une autre pour compresser.
Résultat : un site Frankenstein à 12 secondes de chargement sur 4G.
The end.
Pendant ce temps-là, un concurrent discret a codé son site en dur. Pas de déco. Pas d’effet Parallax. Mais un score Google Lighthouse à 98, un Time To First Byte à 200 ms, et un Time To Last Byte à 500 ms.
Tu vois l’idée.
Tu te dis sûrement « ça vaaa, 3 secondes de chargement, c’est rien. » Sauf qu’une étude de Portent a révélé que chaque seconde supplémentaire coûte environ 4,42 % de taux de conversion.
Autrement dit, en passant de 1 à 5 secondes, tu perds potentiellement jusqu’à 17,68 % de tes conversions.
Alors déjà, un site qui charge en 5 secondes perd 38 % de son trafic mobile. Factuel. (Source : Google/SOASTA).
Et devine quoi ? WordPress, pourtant adoré pour sa flexibilité, met en moyenne 2,5 secondes sur desktop à charger une page — et jusqu’à 8,6 secondes sur mobile. C’est long. Trop long. Tu ne vends pas un roman, tu essaies de faire cliquer quelqu’un avant qu’il passe à la story suivante.
Un site sur mesure bien construit descend facilement sous les 2 secondes. Pourquoi ? Parce qu’il ne trimballe pas 26 plugins, 5 thèmes enfants, ni un éditeur visuel qui pèse plus lourd que ton contenu. La légèreté, ça se code. Pas besoin de régime keto.
Ton arborescence. Ton balisage. Ton temps de chargement. Le CMS te file des béquilles (Yoast, SEMrush, etc)
Les CMS balancent du code comme on vide un sac de legos, en soi ça fait le job, mais c’est éclaté vu d’en haut. Du coup, Google rame à indexer, ta page ralentit, et ton ranking chute.
L’optimisation SEO ne se résume pas à mettre quelques mots-clés dans tes titres. Google aime la simplicité et déteste les détours inutiles. Les CMS comme WordPress peuvent accumuler du code superflu à cause de plugins multiples, et donc, ton site devient moins lisible pour les moteurs de recherche.
Un site bien codé est une lettre d’amour à Google, qui naturellement aime ça : moins de parasites = meilleur crawl = meilleur SEO. C’est mathématique.
Et Webflow ? Un entre-deux pas trop mal, mais qui montre ses limites quand tu veux sortir du cadre prédéfini, car même s’il t’offre un compromis intéressant avec son code relativement optimisé, tu restes limité dans les personnalisations les plus poussées.
Bonjour, non. WordPress, c’est gratuit comme une voiture sans essence ou un appart sans électricité.
Tu veux des options SEO ? 99 €/ an.
Tu veux un thème correct ? 80 €.
Tu veux qu’il reste sécurisé ? 150 €/ mois de maintenance.
Tu veux réparer les bugs de ton builder drag & drop ? Bonne chance vraiment.
On dit souvent « le sur mesure c’est pour les riches », alors non c’est pour les gens qui veulent dormir.
Beaucoup pensent économiser en optant pour WordPress. Et effectivement, le coût initial est alléchant : quelques centaines d’euros pour démarrer. Mais attention aux faux semblants : les dépenses s’accumulent vite avec les plugins premium, les thèmes payants, et surtout les coûts cachés de maintenance et de sécurité (compte en moyenne 500 à 3 000 € par an en maintenance continue et pansements techniques selon Sortlist, ce qui est absolument scandaleux).
En somme, WordPress, c’est séduisant. Tu crois t’en sortir à 500 €, et puis tu réalises que :
Tu dois payer pour chaque plugin premium.
Ton thème « à vie » se met à bugger en version PHP 8.1.
Tu passes ta vie à faire des mises à jour ou à payer quelqu’un pour les faire.
Un site codé sur mesure coûte certes plus cher à l’entrée (compte entre 5 000 et 20 000 € en moyenne), mais les frais récurrents sont quasi inexistants, à part la maintenance ciblée sur tes besoins précis. En gros ça s’amortit, parce qu’il y a moins d’interventions, moins de dépendances, plus de sérénité. Et puis tu sais ce qu’il y a dedans, pas de scripts qui tournent en fond, pas de menu déroulant à 14 requêtes HTTP etc.
Webflow, lui, se place entre les deux : environ 300 à 700 € par an selon ton forfait, maintenance incluse.
WordPress est populaire, mais il est aussi le CMS le plus ciblé par les cyberattaques. Environ 90 % des attaques sur CMS concernent WordPress, selon un rapport de Sucuri. Pourquoi ? Trop de plugins (rarement à jour), trop de failles potentielles.
Un site sur mesure, s’il est bien conçu, offre une surface d’attaque réduite. Moins d’extensions, moins d’entrées, plus de contrôle.
Webflow, lui, repose sur une infra propriétaire : solide, mais fermée. Tu dors mieux, mais tu ne contrôles rien.
Avec WordPress, chaque mise à jour est une roulette russe. Tu cliques, tu pries.
Un site sur mesure offre une flexibilité totale. Tu veux une fonctionnalité unique ? Ton développeur peut la créer exactement comme tu l'imagines. C’est de l’entretien de précision. Si c’est bien développé, tu n’as pas besoin de babysitter ton site toutes les semaines.
Avec WordPress, chaque ajout nécessite souvent un nouveau plugin, augmentant encore la complexité et les risques d’incompatibilité.
On va pas taper dessus : Webflow, c’est élégant. Rapide. Propre. Mais dès que tu veux un composant un peu custom ou un parcours utilisateur non linéaire, tu sens les murs.
Webflow te simplifie certes le process, mais dès qu’on sort du cadre standard, la créativité se retrouve vite limitée.
Si tu cherches rapidité, sécurité et un SEO optimisé pour viser le sommet de Google, le sur mesure est idéal. Si tu préfères démarrer à moindre coût et évoluer progressivement, Webflow offre un bon compromis. Et si tu choisis WordPress, prépare-toi à surveiller constamment ton tableau de bord de sécurité.
Pour résumer, ce n’est pas une question de budget. C’est une question de vision. Tu veux un site flexible, rapide, évolutif et solide ? Tu codes. Tu veux un site « vite fait bien fait » pour l’instant ? Webflow fait le taf. L’un te coûte aujourd’hui. L’autre demain.
Tu veux gratter un peu de notre expertise ? Tadam :
Co-fondatrice de Pinstrap. J’aime les pixels bien placés, les mots bien sentis, et les concepts qui laissent une trace (dans la tête, pas dans l’atmosphère). Dotée d'un humour indéniablement violent, je vulgarise les sujets complexes pour que chacun, même le plus éclaté, comprenne les sujets relatifs à la com'/ marketing/ design/ tech etc. En gros je vous facilite la vie et vos projets de fac ou d'école de commerce.